Le PDG de Blizzard assure que l’éditeur de jeux n’a aucun projet en cours autour des NFT

Alors que le métaverse et les NFT sont les nouvelles attractions de l’industrie des jeux vidéo, tous les acteurs de ce secteur ne sont pas prêts à prendre part à cette révolution. PDG de Blizzard Entertainment, le studio d’édition de World of Warcraft et Diablo, Mike Ybarra a assuré que la société ne cherche pas à capitaliser sur les NFT, contrairement à ce que suggèrent certaines rumeurs sur le sujet.   

Vers une entrée dans le marché des tokens non fongibles par Microsoft

Le 17 avril, Mike Ybarra s’est rendu sur Twitter pour répondre aux suggestions faites par Andy Robinson, journaliste spécialisé dans les jeux vidéo, à propos des projets de Blizzard Entertainment. Ce dernier a notamment déclaré que l’éditeur de jeux sondait l’intérêt du public pour les NFT et les jeux Play-to-Earn. Il s’agit en réalité d’un sondage initié par la société d’études de marché britannique YouGov qui demandait aux fans de Blizzard ce qu’ils pensaient de la réalité virtuelle, du métaverse ou encore des NFT. M. Ybarra a donc souhaité mettre fin aux spéculations en déclarant : « Personne ne fait de NFT ».

Pour autant, les rumeurs d’une potentielle incursion de l’éditeur de jeux vidéo dans ce secteur ne sont pas infondées. En effet, Activision Blizzard, la société mère de Blizzard Entertainment, est en passe d’être rachetée par Microsoft dans le cadre d’une transaction de 68,7 milliards de dollars qui devrait être finalisée l’année prochaine. En attendant que l’acquisition de la société soit effective, Microsoft a déjà partagé l’objectif caché derrière cet investissement. Le géant de l’informatique souhaite notamment s’appuyer sur Activision Blizzard pour « fournir des blocs de construction pour le métaverse », comme il l’a précisé dans une annonce.

L’intérêt des éditeurs de jeux vidéo pour les NFT et les défis qui les attendent

Loin de la confusion qui règne autour de l’engagement de Blizzard Entertainment dans le secteur des NFT, plusieurs éditeurs de jeux ont déjà franchi le pas. Ubisoft a notamment exploité la blockchain Tezos pour intégrer des NFT à la dernière version de Ghost Recon. Un mois plus tôt, la société française a investi dans Cross The Ages, un jeu de cartes à collectionner basé sur la blockchain. Elle a également acquis des terrains dans le métaverse de Pixowl, The Sandbox, tout comme le créateur de Final Fantasy, Square Enix.

Dans le même temps, Take-Two, l’éditeur de Grand Theft Auto, affiche un optimisme prudent quant aux promesses des NFT dans les jeux vidéo. En effet, l’industrie devra très vite se pencher sur la politique de monétisation derrière ce type de jeux, les joueurs n’étant pas tous favorables aux différents modèles adoptés jusqu’à présent. L’impact environnemental des cryptomonnaies constitue également une préoccupation majeure pour ces derniers, du moins jusqu’à ce qu’Ethereum, la blockchain qui héberge le plus de NFT, achève sa migration vers le Proof-of-Stake.

Le décalage entre la réponse du PDG de Blizzard Entertainment et les ambitions de son futur acquéreur sèment le doute quant au rapprochement entre l’éditeur de jeux et le secteur des NFT. Toutefois, Microsoft devrait avoir le dernier mot dans cette affaire une fois que l’opération de rachat serait achevée.

Source : Decrypt