L'avocat général de FTX : La violation des droits d'auteur de NFT est notre « plus gros problème »

Au cours du débat auquel il participait la Cornell Blockchain Conference à New York, vendredi, Ryne Miller, avocat général de FTX a déclaré que le plus gros problème auquel est confrontée FTX est de s’assurer que les utilisateurs n’exploitent ou ne commercialisent que les contenus dont ils sont réellement propriétaires, c’est-à dire les NFT appartenant à autrui.

Le problème, c’est le « clic droit, enregistrer », a-t-il dit, en faisant référence à la façon dont les gens peuvent copier un autre jeton non fongible (NFT) et le faire passer pour le leur. « Notre plus gros problème est de nous assurer que les gens ne listent pas les NFT pour lesquels ils ne possèdent pas de droits d’auteur, ou toute autre propriété intellectuelle dont ils ont besoin, et c’est un processus très manuel. Cela demande une tonne d’efforts et d’énergie ».

Quelle solution envisageable pour protéger davantage les NFT ?

Pour Miller, une solution potentielle pourrait être un système de modération basé sur l’incitation et dirigé par la communauté, dans lequel les utilisateurs pourraient se surveiller mutuellement, à l’instar du système actuel de collections vérifiées d’OpenSea.

Approuvant sa proposition, d’autres panélistes présents à la conférence ont relevé que dans le fond, cette idée n’est pas si différente de ce qui se fait actuellement dans le système juridique.

« En fin de compte, ce qu’est la propriété intellectuelle, c’est la reconnaissance par la société que cette chose est réelle et que celle-ci ne l’est pas », a déclaré James Rathmell, avocat général chez Haun Ventures. « Je veux dire, c’est une licence accordée par le gouvernement pour cela, mais en fin de compte, c’est la société qui s’accorde sur les choses que vous possédez et celles que vous ne possédez pas. »

L’autre solution, selon Miller, pourrait bien être aussi la responsabilisation des consommateurs. Ceux-ci doivent être conscients, lorsqu’ils interagissent avec des artistes sur les marketplaces NFT.

« Dites aux acheteurs de faire leurs propres recherches, cela résoudrait ce problème », a-t-il dit. « Faites vos propres recherches est une bonne solution, mais il faudra que les gouvernements et les personnes chargées de la réglementation des consommateurs interviennent avant cela ».

Certains NFT sont conçus pour avoir une utilité, donc même si une copie peut avoir la même apparence, elle ne sera pas acceptée par les contrats intelligents adaptés à un original. Cela ouvre la voie à des possibilités d’authentification qui n’existent pas dans d’autres formes d’art numérique.

« L’espace évolue beaucoup plus vite que la réglementation », a convenu Rathmell. Il faut par ailleurs s’assurer que les plateformes Web3 et les régulateurs possèdent une compréhension mutuelle des risques qu’ils essaient d’atténuer. Et pour atteindre ce niveau où tout le monde possède les mêmes informations, il n’existe pas d’autres solutions que de « diffuser ces informations sur le marché afin que tout le monde soit sur un pied d’égalité » a-t-il déclaré.

Les questions de la propriété intellectuelle, du droit d’auteur et les questions corollaires sont peut-être le prochain battage judiciaire qui pourrait éclabousser l’écosystème des NFT. Il est heureux que les acteurs comme FTX l’aient relevé et songent déjà aux mesures préventives pour éviter le vol des œuvres NFT sur les marketplaces.

Source : blockworks.co