Analyse : Pourquoi les entreprises du Web3.0 se font-elles hacker si souvent ?

Selon la vice-présidente de Lux Capital, Grace Isford, les entreprises du Web3.0 se font hacker beaucoup trop souvent. Pour l’investisseuse, les sociétés du Web3.0 manquent de solutions de sécurité comparée à celles du Web2.0. Selon elle, il s’agit de l’un des plus grands défis que doit surmonter les entreprises de l’univers de la blockchain et du Web3.0 en général.

Ne pas se faire hacker, un défi majeur du Web3.0

Le hacking dans le monde de la cryptomonnaie est malheureusement trop courant. Des centaines de tokens sont hackés. Cela représente parfois des centaines de millions d’euros. En deux mois seulement, la DeFi recense plus d’un milliard de dollars de volés par des pirates informatiques. Pour Grace Isford, vice-présidente de Lux Capital, c’est le défi majeur de la DeFi. Au sein de Lux Capital, Grace Isford investit dans les entreprises s’assurant de la sécurité et de la fiabilité des échanges de cryptomonnaies. L’objectif est d’identifier le risque de piratage de ces entreprises.

Seulement deux fournisseurs de nœuds pour le secteur du Web3.0

« Comparé au Web2.0, a déclaré la vice-présidente de Lux Capital, le Web3.0 manque de solutions de sécurité au niveau de l’entreprise ». Alchemy et Infura sont les deux principaux fournisseurs de services de nœuds du secteur. Ce qui signifie que la majeure partie de la cryptographie dépend de deux fournisseurs d’infrastructure pour gérer leurs données. « Il semble y avoir un nouveau piratage de sécurité signalé chaque semaine », a ajouté Grace Isford, citant la récente panne de Metamask et d’Ethereum App qui provenait d’Infura et du piratage du pont Wormhole en février.

Des piratages à foison : Se faire hacker devient monnaie courante

Vous l’aurez compris, les piratages vont bon train dans le Web3.0. On peut citer le piratage de DEUS Finance, d’Apecoin, d’Axie Infinity, de Fuse Lending, etc. En tout, c’est plusieurs millions de dollars volés chaque année. « Alors qu’un certain nombre de startups travaillent au développement de solutions de sécurité, » a expliqué Grace Isford, « la technologie est encore assez naissante en ce qui concerne les outils de développement, la surveillance de l’infrastructure de données et le stockage. »

La peur de tout perdre fait fuir les investisseurs du Web3.0

« Je pense que ce problème éloigne vraiment beaucoup de gens du monde de la crypto en ce moment parce qu’ils ont peur de perdre tout leur argent s’ils s’aventurent trop profondément dans la crypto », a-t-elle encore ajouté. Néanmoins, Grace Isford est optimiste sur le fait que grâce aux afflux massifs d’investissements dans les startups du Web3.0 au cours de l’année écoulée, les entreprises seront en mesure de créer des solutions plus fiables.

La conclusion de Grace Isford concernant ce défi majeur de la blockchain est d’investir dans la sécurité de celle-ci. En effet, on ne peut ignorer ce problème indéfiniment. L’avenir des investisseurs et des programmeurs, ainsi que des spécialistes de la blockchain en tout genre, réside probablement dans la création de mesures de sécurité à toute épreuve. Le marché de la cybersécurité des cryptos et des entreprise crypto est un marché d’avenir. Il résoudra beaucoup de problématiques qui font fuir de potentiels nouveaux acteurs et nouveaux adeptes du Web3.0.