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Accord UE-Mercosur : la France isolée, l'Europe persiste

11h00 ▪ 5 min de lecture ▪ par Evans S.
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L’Union européenne s’apprête à signer un accord historique avec le Mercosur, laissant la France sur le quai. Malgré les protestations de Paris, la machine européenne semble lancée à toute vitesse. Mais que se passe-t-il réellement derrière les portes closes de Bruxelles ?

France Europe

Quand l’Europe fait fi des protestations françaises

La France dit non, l’Europe entend oui. Depuis plus de 20 ans, l’Union européenne négocie un accord de libre-échange avec les pays du Mercosur. Aujourd’hui, cet accord est sur le point d’aboutir, et la France se retrouve isolée. Emmanuel Macron qui a ruiné la France l’affirme haut et fort : « Le Mercosur, en l’état, n’est pas acceptable. » Mais ses paroles semblent se perdre dans le vent bruxellois.

Pendant ce temps, l’Allemagne et l’Espagne poussent de toutes leurs forces pour conclure l’accord avant la fin de l’année. Pedro Sanchez, le chef du gouvernement espagnol, est clair :

Nous allons travailler à la réalisation de ce grand projet.

Les dates clés approchent, avec le sommet du G20 à Rio en novembre et celui du Mercosur en décembre. L’Europe est en marche, et rien ne semble pouvoir l’arrêter.

Annie Genevard, la ministre française de l’Agriculture, tente de rallier des alliés. « Ce qu’il faut obtenir, c’est de quoi exercer notre veto au niveau européen », dit-elle. Mais trouver une minorité de blocage n’est pas une mince affaire. Si la Pologne et l’Autriche partagent les inquiétudes françaises, il en faut davantage pour peser dans la balance européenne.

Les agriculteurs en première ligne, le monde en toile de fond

Les agriculteurs français, déjà en difficulté, voient d’un mauvais œil cet accord. « La signature de l’accord UE-Mercosur lors du G20 de Rio pourrait mettre le feu aux poudres », avertissent-ils.

L’arrivée massive de produits sud-américains pourrait déstabiliser des filières entières. Céline Imart, eurodéputée et agricultrice, s’inquiète : « Ça paraît peu, mais c’est suffisant pour déstabiliser toute la filière. »

Michel Barnier, le Premier ministre de la France, se rend à Bruxelles pour défendre la position de Paris. Mais Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, reste ferme.

Certains à Bruxelles estiment que si l’Europe ne conclut pas cet accord, « ce vide sera rempli par la Chine », comme le souligne Kaja Kallas, future cheffe de la diplomatie européenne. Le monde change, et l’Europe veut garder une longueur d’avance.

Les eurodéputés français tentent le tout pour le tout. François-Xavier Bellamy et Céline Imart adressent une lettre à Ursula von der Leyen pour demander des « clauses miroirs robustes ». Mais l’espoir est mince. L’accord doit encore être ratifié par le Parlement européen, mais là encore, la majorité semble favorable.

Une France isolée, une Europe déterminée

La France se retrouve donc en porte-à-faux. Alors que l’Europe avance à grands pas vers cet accord, Paris tente de freiner le train en marche.

« Si la ratification du traité devait se faire contre l’avis de la France, ce serait une brèche ouverte dans la confiance que les Français ont dans l’Europe », avertit Sophie Primas, ministre chargée du Commerce extérieur. Une mise en garde qui, pour l’instant, ne trouve pas d’écho.

Les agriculteurs européens manifestent à Bruxelles, espérant faire entendre leur voix. Mais face à une Union européenne résolue, leurs protestations risquent de passer inaperçues. L’accord avec le Mercosur pourrait augmenter de 15 milliards d’euros le PIB de l’UE, un argument de poids pour ses partisans.

Et la France dans tout ça ? Elle regarde l’Europe avancer sans elle, tentant désespérément de rattraper le train en marche. Peut-être est-il temps pour Paris de repenser sa stratégie. Après tout, comme le dit l’adage, « si tu ne peux pas les battre, rejoins-les ». Mais pour l’instant, la France campe sur ses positions, espérant que le monde finira par tourner dans son sens. Découvrez, par ailleurs, l’année où l’IA rivalisera enfin avec l’homme.

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Evans S. avatar
Evans S.

Fasciné par le bitcoin depuis 2017, Evariste n'a cessé de se documenter sur le sujet. Si son premier intérêt s'est porté sur le trading, il essaie désormais activement d’appréhender toutes les avancées centrées sur les cryptomonnaies. En tant que rédacteur, il aspire à fournir en permanence un travail de haute qualité qui reflète l'état du secteur dans son ensemble.

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