96% des investisseurs voient du potentiel dans les cryptos, mais où est le frein ?
Les investisseurs institutionnels affirment et prouvent de plus en plus leur intérêt pour les cryptomonnaies. Et, s’ils sont conscients du fort potentiel de ces actifs numériques, la plupart d’entre eux, hésitent à se lancer. La cause ? L’incertitude réglementaire croissante aux États-Unis.
Oui pour les cryptos ! Mais pas sans les géants de la TradFi
Le secteur des cryptomonnaies continue d’attirer les investisseurs institutionnels, mais bon nombre de ces institutions financières hésitent à matérialiser cet intérêt pour les monnaies numériques par des investissements importants. Laser Digital, une filiale de la holding financière japonaise Nomura, a mené une enquête pour faire la lumière sur les raisons de cette méfiance des investisseurs institutionnels.
Plus de 300 avis ont été recueillis avec des répondants aux profils variés. Des gestionnaires de patrimoines, des gestionnaires d’actifs d’assurance, des fonds de pension et bien d’autres investisseurs institutionnels de 21 pays d’Europe, d’Asie, d’Afrique, de l’Amérique Latine et du Moyen-Orient ont répondu. 96 % des investisseurs interrogés ont reconnu le potentiel des cryptomonnaies. Selon eux, ces actifs représentent « une opportunité de diversification des investissements ».
Plus concrètement, en sus des actifs traditionnels, les investisseurs institutionnels peuvent aussi investir dans les cryptos s’ils le souhaitent. Sauf que tout n’est pas si simple et 90 % des investisseurs institutionnels interrogés n’envisagent pas de se lancer dans les cryptos en l’état actuel des choses. Ils affirment que le soutien d’une « grande institution financière traditionnelle » est impératif avant qu’ils ne se décident à investir dans ces monnaies numériques.
L’incertitude réglementaire aux États-Unis : l’écueil qui refroidit les ardeurs
Tandis que les restrictions légales et réglementaires sont identifiées par trois quarts des répondants comme l’obstacle majeur à l’investissement dans les cryptomonnaies, l’Europe semble avoir pris une longueur d’avance avec l’adoption de la loi MiCA pour encadrer les activités des firmes crypto. À l’inverse, les États-Unis sont en proie à une incertitude réglementaire qui visiblement freine l’engouement institutionnel pour ces actifs numériques.
D’ailleurs, ces dernières semaines ont été très tumultueuses dans la cryptosphère notamment avec les attaques de la SEC contre deux grands exchanges : Binance et Coinbase. De nombreux experts et investisseurs ont réagi par rapport à ces différentes procédures, et estiment que c’est le moment d’établir un cadre clair et complet pour régir l’industrie. Récemment, la banque d’investissement américaine JP Morgan a, elle aussi,, exhorté les législateurs à réglementer le secteur des cryptos.
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Diplômé de Sciences Po Toulouse et titulaire d'une certification consultant blockchain délivrée par Alyra, j'ai rejoint l'aventure Cointribune en 2019. Convaincu du potentiel de la blockchain pour transformer de nombreux secteurs de l'économie, j'ai pris l'engagement de sensibiliser et d'informer le grand public sur cet écosystème en constante évolution. Mon objectif est de permettre à chacun de mieux comprendre la blockchain et de saisir les opportunités qu'elle offre. Je m'efforce chaque jour de fournir une analyse objective de l'actualité, de décrypter les tendances du marché, de relayer les dernières innovations technologiques et de mettre en perspective les enjeux économiques et sociétaux de cette révolution en marche.
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