70 % de son portefeuille en Bitcoin : Le pari audacieux d’un milliardaire mexicain

Les dirigeants latino-américains favorables à l’adoption du bitcoin ne se comptent pas par dizaines. Pourtant, l’intérêt pour la crypto-phare commence à s’imposer dans certains cercles influents. Le Salvador a ouvert la voie, et des figures de poids, à l’image du milliardaire mexicain Ricardo Salinas, prennent le relais. Son parcours, du scepticisme à l’enthousiasme débridé pour le BTC, en dit long sur l’évolution du marché crypto et ses perspectives au Mexique.

Ricardo Salinas : un pari assumé sur le bitcoin

L’actualité Bitcoin : le fondateur de Grupo Salinas ne fait pas dans la demi-mesure. Après avoir acheté ses premiers bitcoins à 200 dollars, il a progressivement augmenté son exposition à la crypto-phare. Aujourd’hui, 70 % de son portefeuille d’investissement est en BTC, contre 10 % en 2020. 

Il se revendique « all in » et ne conserve que 30 % de ses actifs en or et en mines d’or.

Pourquoi un tel engouement ? Salinas considère le bitcoin comme l’actif le plus résistant au monde, surpassant même le précieux métal jaune. Il insiste sur l’idée que le BTC, avec son approvisionnement limité, ne subit pas d’inflation, contrairement à l’or qui augmente de 3 % par an via l’extraction minière. 

Sa recommandation aux investisseurs est limpide : 

« Achetez tout ce que vous pouvez et surtout, ne vendez jamais ».

D’ailleurs, le milliardaire mexicain n’en est pas à son premier coup d’éclat dans l’univers du BTC. Il tente depuis 2021 de faire de Banco Azteca la première banque mexicaine à intégrer le bitcoin. Mais les régulateurs veillent, et son projet rencontre des obstacles. 

Son récent plan de délisting de Grupo Elektra laisse penser qu’il prépare un coup de poker pour contourner ces freins.

L’adoption du BTC au Mexique : une révolution en marche ?

Si le gouvernement mexicain reste réticent, le bitcoin s’impose petit à petit dans le quotidien de nombreux habitants. 

Tristan, un nomade numérique canadien vivant au Mexique, illustre parfaitement cette tendance.

• Il paie ses billets d’avion et son mobilier en BTC ;  
• Il convertit ses bitcoins en pesos via des codes ATM ; 
• Il participe à des meetups bitcoin à Querétaro et Mexico ;  
• Il utilise des vouchers Azteco pour gérer ses dépenses.  

Comme lui, de plus en plus de traders et d’entrepreneurs misent sur la crypto pour éviter la complexité du système bancaire mexicain. Le pays étant largement basé sur le cash, le bitcoin offre une alternative pratique et rapide pour les transactions du quotidien.

Mais la question demeure : jusqu’où ira cette adoption ? Les freins réglementaires ralentiront-ils cette dynamique ou le Mexique finira-t-il par suivre la voie du Salvador ?

Dans les milieux politiques et financiers, le bitcoin gagne en crédibilité. Des discussions sont en cours pour voir si le Mexique pourrait emboîter le pas du Salvador. Le débat est lancé, et avec des figures comme Ricardo Salinas, l’idée d’une adoption élargie du BTC pourrait bien prendre de l’ampleur.