L'ancêtre du Bitcoin (BTC), le RPOW fête ses 18 ans
Le 15 août nous fait rappeler un jour commémoratif tant dans le monde religieux qu’en milieu cryptographique. En effet, il nous rappelle la sortie de RPOW, un prototype de monnaie numérique basé sur la théorie des objets de collection de Nick Szabo. Dire que son initiateur n’est autre que Hal Finney, l’homme à qui Satoshi Nakamoto a envoyé les premiers bitcoins.
eCash, Hashcash… et RPOW
À en croire cette nouvelle, le bitcoin n’est pas la première idée de monnaie destinée à décentraliser la finance. Car bien avant lui, plus précisément en 2004, Hal Finney a mis sur pied RPOW, une monnaie numérique non traçable et garant de la liberté humaine.
Anti-intrusion à la vie privée sur internet, ce pionnier de la cryptographie s’était joint à un mouvement de développeurs d’argent numérique de l’époque. À ses côtés se trouvaient en effet David Chaum, le fondateur de DigiCash, la société derrière eCash, ainsi que les Cypherpunks, auteurs de Hashcash.
« La cryptographie peut rendre possible un monde dans lequel les gens ont le contrôle des informations les concernant, non pas parce que le gouvernement leur a accordé ce contrôle, mais parce qu’ils sont les seuls à posséder les clés cryptographiques permettant de révéler ces informations. C’est le monde que nous travaillons à créer », dixit Finley.
D’où la naissance du prototype Reusable Proofs of Work au jour du 15 août 2004.
Comme évoqué ci-haut, le RPOW a été inspiré de la théorie de Nick Szabo, l’inventeur de « Bit Gold ». Voici un extrait de ses explications rapporté par Bitcoin Magazine.
« Le concept de Nick est plus complexe que le simple système RPOW, mais son idée s’applique : d’une certaine manière, un token RPOW peut être considéré comme ayant les propriétés d’une substance rare comme l’or. Il faut des efforts et des dépenses pour extraire et frapper des pièces d’or, ce qui les rend intrinsèquement rares », soulignait Harold Thomas Finney.
Happy 18 ans RPOW ! Voici le rappel de Rémi Forte, auteur d’un documentaire sur Sathoshi, sur ce sujet.
Qu’est-il advenu du RPOW ?
« Le logo vaut le détour », comment un internaute à propos du tweet de R. Forte. À titre indicatif, le logo de RPOW est inspiré du style de BD Batman. Plus précisément mettant en exergue son uppercut amplifié d’un « POW ».
Pour ce qui est de son avenir, il convient de noter que Finney a incité les tests. Il a même concocté un serveur du nom de RPOW pour faciliter les transactions des tokens éponymes. À cela, il a ajouté un composant matériel sécurisé d’un nom d’IBM 4758, une clé privée intégrée par IBM. Elle est garante de « l’informatique de confiance ».
Malheureusement, cette réplique de Bit Gold avait ses limites. Entre autres sa forte dépendance à un serveur central ou son exposition à la volatilité (comme le bitcoin d’ailleurs), etc. Vous trouverez des détails ici.
Ce qui a favorisé l’apparition du bitcoin, la solution à tous les problèmes, d’après Hal Finney.
« Bitcoin semble être une idée très prometteuse. J’aime l’idée de baser la sécurité sur l’hypothèse que la puissance CPU des participants honnêtes l’emporte sur celle de l’attaquant. […] Je pense également qu’il existe une valeur potentielle dans une forme de token infalsifiable dont le taux de production est prévisible et ne peut être influencé par des parties corrompues », reconnait-il.
Présentement, il manque de données concernant le Reusable Proof-of-Work. Mais nous savons que les échecs rencontrés par Hal Finney ont permis à Satoshi Nakamoto d’apporter des corrections avec la reine des cryptomonnaies, le BTC. Donc, si son inventeur anonyme a décidé de lui envoyer les 10 premiers coins issus du bloc 70 le 12 janvier 2009, certainement il a témoigné sa reconnaissance envers le concepteur du RPOW.
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