Michael Saylor recadre Charlie Munger sur le bitcoin et les cryptos

Les perspectives de croissance du bitcoin (BTC) ne font pas que des optimistes. Elles font surtout beaucoup de pessimistes. Charlie Munger en est l’un d’eux. Le vice-président de Berkshire Hathaway fait en effet partie de cette classe d’investisseurs conservateurs qui n’ont jamais cru au potentiel du bitcoin (BTC). D’ailleurs, ils souhaitent son interdiction pure et simple. Régulièrement, ils profèrent des diatribes sur l’industrie des cryptos offrant aux crypto-optimistes comme Michael Saylor, l’occasion de les recadrer.

Munger serait-il subjectif par rapport au bitcoin ?

Interviewé vendredi 3 février sur la chaîne de télévision américaine CNBC, Michael Saylor, le patron de MicroStrategy, une société de services de veille économique, a réagi à un récent commentaire livré par Charlie Munger, le principal associé en affaires du milliardaire Warren Buffett.

Comme de nombreux patrons d’entreprises américaines, ce dernier a récemment donné son opinion sur le marché des cryptos et du bitcoin en particulier. Le vice-président de Berkshire Hathaway estime que les cryptos doivent être interdites aux États-Unis comme c’est le cas en Chine.

That "Western elites" like Charlie Munger can lounge back and blast #bitcoin isn't all that surprising said @saylor. Try asking the man on the street in Lebanon, Argentina, Sri Lanka, Nigeria, or Venezuela.@SteveAlpher reportshttps://t.co/aMaGnZFrzw

— CoinDesk (@CoinDesk) February 3, 2023

Ceci, parce que d’après lui, elles ne sont « ni une monnaie, ni une marchandise, ni un titre » et qu’en plus, l’absence de réglementation du secteur donne lieu à une mentalité qui favoriserait des excès.

Bien que Saylor comprenne tout à fait ce point de vue, il considère néanmoins que l’analyse de Munger manque cruellement d’objectivité. D’après lui, l’avis du dirigeant de Berkshire Hathaway serait absolument différent s’il était chef d’entreprise au Nigéria, au Liban ou encore au Venezuela. Ces pays ont récemment assisté, impuissants, à la dépréciation soudaine de leurs monnaies locales.

Michael Saylor appelle Charlie Munger à étudier suffisamment le marché du bitcoin

D’après le responsable de MicroStrategy, si l’opinion de Charlie Munger manque d’objectivité, c’est parce que celui, comme la plupart des chefs d’entreprise occidentaux, donnent leur avis sur le marché des cryptos, sans savoir ce dont il s’agit. Il ajoute que c’est aussi parce qu’ils n’ont pas travaillé à connaître les tenants et les aboutissants du sujet.

« Charlie Munger et d’autres chefs d’entreprise occidentaux sont continuellement sollicités pour donner leur avis sur le bitcoin, mais ils n’ont pas eu le temps de l’étudier » a indiqué Michael Saylor.

Et d’ajouter : « S’ils le faisaient, ils comprendraient, comme l’analyste Joseph Vafi, que de plus en plus d’investisseurs institutionnels travaillent sur  leurs stratégies globales d’actifs numériques ». Ils réaliseraient de plus, comme l’indiquent les tendances sur le marché, qu’au-delà des apparences, l’adoption des cryptos par le grand public se renforce ». Une chose est sûre : d’ici à ce que l’adhésion aux cryptos se généralise et devienne indispensable pour tous, beaucoup continueront de douter de leur pertinence.